Triomphe du temps

Revue de presse


L’écriture énigmatique de Pascal Quignard colle bien à l’univers ouaté et mystérieux de Marie Vialle. Ils se retrouvent avec Triomphe du temps, contes étranges pour enfants pas sages. Il faut la force et la fragilité́ de Marie Vialle pour donner vie et corps à ces textes, parfois tendres, souvent cruels, de Pascal Quignard. Là où la violence se cache derrière les mots, Marie Vialle les met à nu sur le plateau, sans artifice. Les rêves s’interrompent pour laisser place à d’autres rêves. La violence guette, surprend puis vient le temps de l’apaisement, de la réconciliation avec sa condition d’humain. La présence, à ses cotés, de Lam Truong, renforce ce sentiment d’étrangeté́. Quand le corps de l’actrice se dévoile, le sien se pare d’étranges atours dont il se défera à son tour. Un travail d’une grande délicatesse, un travail d’orfèvre.

Marie-Josée Syrach, L’Humanité, Juillet 2022

Cet univers où ombres et humains font route ensemble est merveilleusement mis en valeur par la comédienne, qui a choisi pour partenaire occasionnel un Vietnamien haut comme trois pommes. Ce qui ajoute à la dimension fantastique de ce spectacle, dont les mots sont si beaux qu’ils cajoleront longtemps les oreilles de ceux qui auront eu la chance de le découvrir.

L’avis de Télérama