Le nom sur le bout de la langue
Revue de presse
Les textes de Quignard ont des résonances sexuelles, et Marie Vialle le suggère à sa façon. Mais on assiste surtout à une lutte entre l’innocence et la cruauté. L’art de l’actrice est de plonger dans des mondes glauques en leur opposant une douceur, une pureté, une lumière qui affirment l’existence du mal et l’observent sereinement. Chaque texte remue des choses terribles (le meurtre, la violence sexuelle) dans un magnifique miroitement des mots et de l’action. Marie Vialle dit les mots, les histoires, comme si elle était portée par le premier degré et bousculée par les degrés souterrains. Sa grâce infinie d’actrice lui permet de réaliser un miracle d’une heure.
Gilles Costaz, Politis
Si beaux soient ces contes, l’émotion intense de ce spectacle tient avant tout à la jeune femme, Marie Vialle, dont vous pourriez dire qu’elle est elle-même un conte : son corps assez immatériel qui évolue comme un oiseau, sa voix d’argent pur, sa traversée à contre-jour des ombres et de la lumière, vous êtes lancés dans une féerie, vous rêvez, vous en oubliez vos yeux, c’est un phénomène qui n’arrive pas, normalement, au théâtre.
Michel Cournot, Le Monde, 27 mai 2005
Il ne peut pas se raconter. Il faut le voir et l’écouter, comme un conte.